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Les traditionnelles journées dites 72h00 de la Jeune Fille Catholique ont été encore célébrées cette année, à Kaya, du vendredi 22 au dimanche 24 avril 2022. Prévues pour être célébrées dans chaque paroisse du diocèse, les paroisses de Pissila et de la cathédrale de Kaya se sont jointes pour organiser l’activité ensemble, du fait de la situation sécuritaire. Ainsi, elles étaient une centaine de filles à avoir participé à l’édition de cette année, abritée par le centre diocésain de Yitaorê, à Kaya.
Trois jours durant, les jeunes filles catholiques ont fraternisé entre elles et réfléchi sur leur engagement dans l’Église et leur vie dans la société actuelle, afin de pouvoir en relever les nombreux et délicats défis. De fait, si la jeune fille d’aujourd’hui, de façon générale, est confrontée à plusieurs problèmes du fait même qu’elle est fille, il n’en demeure pas moins que la jeune fille catholique est également aux prises avec les mêmes difficultés, sinon même plus du moment qu’elle fait choix et option de vivre conformément à sa foi chrétienne. Poids des traditions à la peau dure, pesanteurs socio-culturelles, exclusions sociales basées sur le genre, abandon des études, soucis professionnels, chômage, difficultés de vivre sa foi chrétienne, etc. : tels sont les nombreux défis auxquels la jeune fille catholique d’aujourd’hui est confrontée. Et c’est pour se pencher sur tout cela que cette activité a été menée et dont le menu a été constitué de causeries, d’enseignements et de prières.
Les jeunes filles ont animé la liturgie de la messe de clôture
En plus de parler des questions suscitées, il s’est agi pour les participantes d’y réfléchir et dégager ensemble les éventuelles solutions, éclairées et accompagnées par leurs différents aumôniers et conseillers. C’est ensemble que les fourmis parviennent à traîner la dépouille de l’éléphant jusque dans leur case, dit un proverbe de la savane. Laissées à elles-mêmes, les filles ne sauraient à elles seules relever ces nombreux défis. Elles ont besoin de l’appui et de l’accompagnement de toute la communauté qui compte aussi sur elles, pour avancer. Nul n’ignore la place et le rôle combien importants des femmes et des filles aussi bien dans la société que dans l’Église. Si la communauté veut que les femmes et les jeunes filles occupent leur poste pour jouer leur rôle comme il se doit, elle a également le devoir de faire siennes les difficultés qui sont les leurs et, de ce fait, les aider à les surmonter. C’est dans cette perspective que se sont tenues les présentes 72h00 de la jeune fille catholique. Comme d’habitude, elle se sont clôturées par la messe dominicale célébrée à la cathédrale, avec toute la communauté chrétienne qui les a soutenues de diverses manières. Puissions-nous en récolter les fruits.
Père K. Alexis OUEDRAOGO